Salut chers amis cyclistes,

En partant de Grenoble pour la presqu’île de Giens, je disais à ma femme “allons chercher le soleil”.
Je ne croyais pas si bien dire !

Il fait très beau, certes.

Dès le 2ème jour de vacances, je décidais donc de prendre mon vélo pour le col du babaou et le col du rayol canadel, soit environ 100 kms d’un profil tout â fait abordable.

Départ â l’aube de Giens puis Hyeres, le Lavandou, Bormes les mimosas et début de l’ascension vers le babaou.
Là je rencontre un cycliste, ancien compétiteur à ses dires, avec qui nous avalons à vive allure les 8 kms de montée à 6-7% de moyenne.

En bonne forme, je confirme mon intention de pousser jusqu’au rayol canadel et quitte donc mon compagnon d’ascension au sommet.

Début de descente magnifique, belles courbes entre les pins avec la mer en perspective.
Puis un virage serré à droite derrière lequel se trouvent trois touristes hollandais en vélo dont un pour qui l’effort à produire devait être tel qu’il était en pleine gauche, littéralement face à moi !
Je freine fort, bloque la roue arrière, le vélo se met à l’équerre, je parviens â rattraper étonnamment… Freine encore, décide d’écarter à gauche, l’inconscient fait un écart sur sa droite pour retrouver la trajectoire qu’il n’aurait jamais du quitter. Impact
inévitable. Mon vélo touche le sien par l’avant, je m’envole vélo aux pieds pour un mémorable SOLEIL au dessus de l’individu des pays bas !
Pour qui voulait du soleil, me voilà servi !!
Atterrissage sur l’épaule gauche avant que la tête ne heurte le sol.
Quelques secondes avant de comprendre ce qu’il vient de se passer, premières vérifications d’usage, tout à l’air en place, très peu de blessures apparentes. Le casque est abimé, le vélo aussi, mais assez légèrement à priori.
Encore assis sur la route, je peste copieusement à l’endroit de la cause de mes maux, qui rétorque d’un accent guttural un confus “je suis désolé, ça va monsieur ?”

Impossible de se faire comprendre, anglais de rigueur, je prends ses coordonnées afin que nous nous appelions pour un éventuel constat ultérieur. Lui n’a rien, j’ai seulement touché la roue avant de son VTT, vieux de 10 ans d’âge au moins…

Je redresse le guidon, ramasse mes bidons sur la route et, abandonne les 3 compères pour prendre le chemin du retour, avec l’intuition qu’il me faudrait finalement en rester là pour aujourd’hui.
3 kms de descente au ralenti avec une main sur le guidon, 5 bornes de plat et je réalise que ce sera trop dur de rentrer, abandon au 60ieme km. Coup de fil à ma femme qui vient me chercher, je n’avais encore jamais sollicité cette aide.
Je sens bien qu’il y a un truc qui cloche. Urgences (si l’on peut dire, 3h d’attente), radios, verdict : double fracture de l’omoplate.

Vive les vacances ! Un collègue m’a dit que c’était le comble de la conscience professionnelle que de se faire mal en début de vacances…

Rassurez-vous, il m’en faut plus pour altérer ma motivation, la saison de vélo reprendra pour moi dans 2 mois environ et je serai ravi de vous retrouver sur les routes de notre belle région.

Amicalement
Éric